Caractéristiques, prix et pose du plancher collaborant
Léger, de faible épaisseur, simple et rapide à réaliser, le plancher collaborant est adapté pour la construction et la rénovation de planchers. Cet article présente les caractéristiques, la pose et le prix d’un plancher collaborant.
Principe du plancher collaborant
Le plancher collaborant, encore appelé plancher mixte, est un plancher qui associe deux matériaux : le béton et l’acier.
L’intérêt réside dans le fait que ces deux matériaux sont complémentaires du point de vue de leur comportement mécanique :
- Le béton est très résistant en compression mais fragile en traction.
- L’acier est très résistant en traction.
Le plancher collaborant associe le béton et l’acier pour exploiter pleinement les capacités mécaniques des deux matériaux.
En effet, dans un plancher collaborant les efforts de compression sont repris dans la partie supérieure du plancher constituée par la dalle de béton et ceux de traction, dans la partie inférieure où se trouve l’acier.
Cet assemblage des deux matériaux permet d’obtenir un plancher beton très résistant en flexion (capacité portante élevée) et d’épaisseur réduite.
Le bois peut également être utilisé en association avec le béton pour réaliser des planchers collaborant.
Les différents types de planchers collaborant
Il existe trois principales techniques de planchers collaborant :
- Le plancher à bac acier : très simple à réaliser, ce plancher se compose de bacs métalliques collaborant réalisés avec des tôles nervurées galvanisées. Ces tôles forment un coffrage, sur lequel on coule une dalle de béton armée. Les faces latérales des nervures comportent des bossages pour augmenter l’adhérence et ainsi assurer la collaboration tôle-béton.
Selon la portée, l’ensemble peut reposer directement sur les murs porteurs ou sur un réseau de poutres porteuses en bois ou en métal régulièrement espacées.
Les bacs collaborant sont simples à mettre en œuvre et se découpent facilement pour s’adapter aux dimensions du plancher.
Plancher collaborant à bac acier.
- Le plancher mixte acier/béton : cette variante de la précédente solution permet de tirer pleinement avantage des propriétés de l’acier et du béton. On vient compléter l’utilisation des bacs acier en reliant la dalle de béton aux poutres support en acier par l’intermédiaire de connecteurs (ou goujons) disposés sur la longueur des poutres. Ces connecteurs évitent le glissement entre les deux matériaux et permettent au béton de participer à la résistance des poutres.
A charge d’exploitation identique, l’utilisation de connecteurs permet de réduire les dimensions des poutres métalliques et ainsi de réduire l’épaisseur du plancher.
Plancher mixte acier-béton de type bac acier + connecteurs.
- Le plancher mixte bois-béton : ce plancher repose ici sur des solives en bois équipées de connecteurs métalliques (tubes ou tirefonds). Plantés à intervalles réguliers, ces éléments assurent la liaison avec la dalle de compression en béton coulée sur le platelage bois faisant office de coffrage. Ce plancher permet d’exploiter pleinement la résistance en compression du béton et la résistance en traction du bois.
Plancher mixte bois-béton avec connecteurs métalliques.
Avantage et inconvénient du plancher collaborant
Voici les avantages du plancher collaborant comparativement aux autres planchers :
- Il est léger.
- Il supporte de lourdes charges.
- Il est moins épais qu’un plancher traditionnel. Il s’adapte donc facilement dans un projet de rénovation ou lorsque la hauteur sous plafond est limitée.
- Il est possible de réaliser des planchers de grande portée, sans appuis intermédiaires (plancher collaborant portée jusqu’à 4 m entre appuis).
- Sa mise en place est simple et rapide. Les bacs sont manipulables à la main.
- Il est compatible avec tous types de revêtement de sol.
- Il peut recevoir un chauffage par le sol.
- Il s’adapte aux différentes formes et se découpe facilement.
- Il est économique.
- Les planchers mixtes bois béton permettent de conserver les planchers en bois existants lors de la rénovation de bâtiments et de s’exonérer ainsi de destructions complexes et onéreuses.
Le plancher collaborant a cependant quelques limites. Il est en effet peu isolant d’un point de vue thermique comme phonique (car l’épaisseur de la dalle est faible). Aussi il est préconisé de le renforcer avec une couche d’isolant thermique et phonique au plafond.
Utilisations du plancher collaborant
Le plancher mixte acier-béton est courant dans les constructions métalliques (bâtiments industriels, commerciaux ou à l’usage du public). Complété par une isolation et un revêtement en sous-face, on le retrouve de plus en plus dans la maison individuelle, surtout pour les travaux de rénovation.
En effet son adaptabilité, son prix et la facilité de pose en font un choix idéal en rénovation.
Il permet de réaliser tous les niveaux d’une construction. Sa légèreté évite d’alourdir la structure et d’augmenter les charges sur des fondations anciennes.
Rénovation d’un plancher à l’aide de bac acier collaborant.
Pose d’un plancher collaborant bac acier
Voici les grandes étapes à suivre pour faire un plancher :
- Poser les poutres (métalliques ou bois) qui serviront de support aux bacs aciers.
- Fixer les bacs aciers sur les poutres grâce à des vis foreuses. Positionner les tôles les unes sur les autres en respectant un chevauchement, de manière à éviter toute fuite de béton lors du coulage.
- Poser le coffrage périphérique et le treillis soudé.
- Couler le béton sur les bacs aciers et le talocher.
- Respectez un temps de séchage du béton d’un mois minimum avant de poursuivre les travaux.
Coulage d’un plancher collaborant.
Quel est le prix d’un plancher collaborant ?
Le coût d’un plancher collaborant est relativement moindre par rapport aux autres types de plancher. Cependant ce tarif n’est pas le même selon la technique utilisée.
Plancher collaborant prix : dans le cas de la technique classique avec bac acier dont la réalisation est simple, il faudra prévoir entre 60 et 70 €/m2.
Tandis que dans le cas d’un plancher mixte avec poutre en acier ou poutre en bois, le prix est plus élevé du fait de sa mise en œuvre plus complexe. Dans ce cas, un minimum de 200€/m2 est à prévoir.