Conseils pour construire un mur en parpaing
Vous souhaitez faire un mur en parpaing et vous avez besoin de conseils pour vos travaux de maçonnerie ? Suivez notre guide !
Présentation du parpaing
Le parpaing, ou encore bloc béton, est le matériau de construction le plus utilisé. On privilégiera le parpaing « creux » (aussi appelé bloc creux), plus léger et donc moins fatiguant à manipuler qu’un parpaing plein. Economique, il est relativement facile à poser à condition d’être rigoureux.
Le parpaing existe en différentes largeurs, selon l’épaisseur du mur que l’on veut réaliser : parpaing de 15 cm , parpaing de 20 cm, 25 cm, 27cm (dimension parpaing courante). La longueur standard est de 50 cm, et la hauteur parpaing généralement de 20 ou 25cm. Des parpaings de grandes dimensions permettent un montage plus rapide mais sont proportionnellement plus lourds.
Le parpaing permet la mise en œuvre facile et rapide de tout type de mur :
- Murs porteurs (intérieur et extérieur).
- Murs de piscine en parpaing.
- Murs de clôture en parpaing.
- Murs de soutènement en parpaing.
- Abri de jardin en parpaing.
- Garage en parpaing.
- Barbecue en parpaing.
- Etc.
Le mur est élevé par empilement des parpaings, entre lesquels on applique une couche de mortier qui assurera la cohésion de l’ensemble.
Les différentes classes de résistance du bloc béton
Il existe 5 classes de résistance à la compression pour les blocs de béton :
- Classe B40 : supporte une pression de 40 bars, équivalente à 4 MPa.
- Classe B60 : peut résister à une pression de 60 bars, ce qui correspond à 6 MPa.
- Classe B80 : capable de résister à une pression de 80 bars, soit 8 MPa.
- Classe B120 : conçu pour supporter une pression de 120 bars, équivalent à 12 MPa.
Les outils pour monter un mur en parpaings
Voici la liste de courses :
- Parpaings.
- Mètre à ruban.
- Cordeau.
- Cordeau à tracer.
- Niveau à bulle.
- Fil à plomb.
- Massette.
- Truelle.
- Disqueuse électrique.
- Mortier.
- Récipient (bac à gâcher, auge ou brouette).
- Outil à mélanger (vous pouvez pour cela utiliser la truelle).
- Sceau de maçon gradué d’une contenance de 10 litres.
Les différentes étapes pour le montage d’un mur en parpaings
1. Réalisez les fondations
Les fondations servent à ancrer le mur dans le sol. Elles sont nécessaires pour tout mur, quel que soit ses dimensions et sa fonction.
Pour savoir comment couler la semelle de votre mur, n’hésitez pas à consultez notre article traitant de la réalisation d’une fondation pour mur.
N’oubliez pas de disposer des aciers d’attentes verticaux qui assureront le chaînage entre les fondations et le mur. Il est nécessaire de prévoir un chaînage vertical à chaque extrémité du mur ainsi que des chaînages verticaux intermédiaires : généralement tous les 3mètres pour un mur de 1,80m à 2m de hauteur. Vous pouvez par exemple utiliser des chaînages carrés 10 x 10 cm.
2. Délimitez l’espace
Tracez l’emplacement de votre futur mur (sur les 4 côtés) à l’aide d’un cordeau de traçage bleu.
Soyez rigoureux : la 1ère rangée déterminera le reste de votre montage et le bon alignement de votre mur.
Il est possible d’installer un piquet en bois aux deux extrémités du mur et de les relier avec un cordeau. Cela facilitera l’alignement horizontal pour la suite de l’opération (voir schéma suivant).
Principe d’alignement du premier rang de parpaing.
3. Préparez le mortier
Pour savoir comment faire du mortier, c’est par ici !
La quantité devra être adaptée à la surface de mur que vous envisagez de monter. Avec des parpaings standards de 20x20x50cm, il vous faudra 50 à 60 kg de sable et de 17 à 20 kg de ciment au m².
Besoin de béton ou de mortier ? N’hésitez pas à remplir notre formulaire de demande de devis.
4. Déposez la première couche de mortier
A l’intérieur de l’espace délimité par le traçage bleu, étalez une couche de mortier d’environ 2,5 cm d’épaisseur. Il faut que l’épaisseur soit la plus homogène possible.
Pour cela, on dépose sur la taloche une réserve de mortier, que l’on applique ensuite sur la surface à l’aide de la truelle. On hachera le mortier afin de garantir un accrochage suffisant.
5. Posez la première rangée de parpaings
Commencer par les extrémités.
Utilisez des parpaings d’angle. Ce type de parpaing spécifique dispose d’une moitié creuse (ronde ou carrée) permettant le passage des aciers de chaînage verticaux. Ils se placent à chaque extrémité et au besoin en intermédiaire selon le nombre de chaînages verticaux que vous avez initialement prévus. Les ferrailles se glisseront dans les creux des parpaings pour solidifier la structure.
Parpaing d’angle et chaînage vertical.
Poursuivre la pose des parpaings suivants le cordeau, en respectant un espacement qui servira aux joints verticaux. Cet espacement sera de 15mm s’il n’a pas été spécifié par le fabricant.
Si les parpaings présentent des alvéoles, on veillera, sauf indication contraire par le fabricant, à poser ces alvéoles vers le bas.
Encore une fois, on sera vigilant sur le positionnement horizontal et vertical : c’est crucial pour la suite de votre montage !
Pour terminer le remplissage de la 1ère rangée vous pourrez avoir besoin de couper un parpaing à une dimension spécifique. Pour ce faire utilisez la disqueuse afin de réaliser une découpe propre.
On finit par le remplissage des joints verticaux par du mortier que l’on applique à la truelle, en s’aidant de la taloche pour ne pas déborder sur les côtés. Racler les éventuels surplus à l’aide de la truelle.
6. Posez ensuite les rangées suivantes
Déposez une couche d’épaisseur homogène de mortier. Pour un mur apparent, visez plutôt 15mm pour ces joints horizontaux. Ils auront ainsi la même épaisseur que vos joints verticaux.
Pour créer ce décalage, commencer la pose d’un rang sur deux par un bloc cassé en deux à l’aide de la massette.
On commence donc la pose de la 2ème rangée par un demi-parpaing. Après avoir posé les blocs espacés, rempli les joints verticaux, raclé les surplus de mortier, on pose une autre couche de mortier et on peut passer à la 3ème rangée. Le principe est ensuite le même pour chaque rangée !
De façon similaire, si vous devez faire un angle de mur, les blocs doivent être en harpage.
Elévation d’un mur en parpaing.
7. Vérifiez régulièrement le positionnement
On contrôlera l’horizontalité avec un niveau placé dans les deux sens (longitudinal et transversal), ou le cordeau relié aux chevrons si vous avez retenu cette méthode.
La verticalité sera vérifiée au fil à plomb.
On utilisera un maillet pour peaufiner le positionnement des blocs si nécessaire.
8. ferraillages verticaux
Les ferraillages verticaux servent à raidir le mur. En fin de montage, glisser les ferraillages verticaux dans les blocs d’angle (parpaings d angle) puis couler du béton pour rigidifier le montage.
9. Réalisation des ouvertures
Si vous devez faire une ouverture dans votre mur (pour une fenêtre par exemple), il vous faudra faire un linteau.
Pour réaliser un linteau, il est possible d’utiliser des parpaings en U (appelé aussi parpaing de linteau ou parpaing de chainage horizontal) disposés en horizontal. On prépare un fond de linteau avec un bastaing. Une fois le bastaing posé et de niveau on assemble les parpaings en U. Il ne reste plus qu’à couler le béton et à placer le ferraillage horizontal.
10. Réalisation de l’arase
Une fois vos blocs montés, laissez durcir le mortier pendant 7 jours avant de réaliser l’arase. Pendant cette phase de durcissement, couvrir le mur à l’aide d’une bâche afin de protéger le mortier. On fera de même si le montage s’étale sur plusieurs jours.
L’arase constitue le dernier niveau du mur. Ce niveau d’environ 5 cm sert à corriger les erreurs de niveau.
Réalisez un coffrage périphérique pour l’arase en mettant en place sur la partie supérieure des parois du dernier rang des planches parfaitement de niveau afin d’y couler le béton. Ces planches sont maintenues par des serre-joints.
Couler du béton en le répartissant uniformément à la truelle jusqu’en haut du coffrage d’arase. Ensuite, lissez l’arase avec une règle ou une chute de tasseau, en prenant appui sur le coffrage puis laisser durcir le béton.
Voilà, la construction de votre mur est terminée ! Il ne reste plus qu’à réaliser les finitions (exemple : enduit).